Conférence gesticulée "l'arnaque de la princesse" ; expositions
Le 25 novembre, comme chaque année, aura lieu la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes et aux minorités de genre.
Notre Union syndicale Solidaires réaffirme son engagement contre toutes formes de violences subies tant dans le cadre privé que celui du travail.
Si depuis #MeToo ou #BalanceTonPorc les violences faites aux femmes et aux minorités de genre deviennent peu à peu visibles dans notre société, les mesures qui ont été mises en place pour venir en aide aux victimes et les nouveaux droits acquis restent insuffisants. Ces violences que subissent les femmes et les minorités de genre sont visibles dans tous les pays et toutes classes sociales confondues. En France, plus d’une femme sur deux a déjà subi une violence sexuelle au cours de sa vie et plus d’une femme sur trois a déjà subi du harcèlement sexuel sur son lieu de travail. Aujourd’hui,tous les trois jours, une femme est tuée par son conjoint ou ex-conjoint. Les plaintes ou délits anti-LGBTQIA+ ont augmenté de 28 % en un an.
Et pour cause, s’ajoutent à ces violences physiques et psychologiques, des violences dites ordinaires qui sont nourries par le système capitaliste et patriarcal, qui se montre de plus en plus répressif et réactionnaire. Ainsi, les femmes et les minorités de genre sont violentées lors de leur accueil dans les commissariats ou dans les tribunaux. Iels sont en première ligne d’un système économique qui encourage le travail non rétribué.
Particulièrement relayé par les médias et les réseaux sociaux le meurtre de Mahsa Jina Amini, tuée par la police des mœurs en Iran, a entraîné une vague d’émotion et de solidarité dans le monde entier. Solidaires apporte son soutien à la lutte des femmes en Iran et affirme sa solidarité avec le peuple iranien. Nous condamnons fermement la répression envers les manifestant·es et soutenons le droit essentiel des femmes à disposer de leur corps.
Nous n’oublions pas d’apporter notre soutien à toutes celles et ceux dont la vie est détruite par les régimes oppresseurs et liberticides à travers le monde (les Ukrainiennes violées par les soldats russes, les Afghanes, les femmes détenues et violées dans les geôles libyennes, ceux et celles qui meurent dans la Méditerranée, les personnes LGBTQIA+ battues, emprisonnées ou tuées...).
Nous rappelons que l’extrême droite ne cesse de gagner du terrain, notamment en Europe (gouvernement Meloni en Italie) et en France (faut-il rappeler le score de Le Pen aux dernières présidentielles ?), et représente un danger pour les femmes et leurs droits. Aux États-Unis, les lois anti-avortement sont le résultat de l’accession au pouvoir de Donald Trump : c’est lui qui a nommé deux juges réactionnaires à la Cour Suprême qui ont œuvré pour la remise en cause du droit acquis en 1973.
Cette journée est importante pour nous. Elle est l’occasion de rendre davantage visible ces violences, de sensibiliser la population et par là même d’interpeller les pouvoirs publics sur les dysfonctionnements de notre société patriarcale qui met encore trop à mal les droits des femmes et des personnes LGBTQIA+. Nous pensons que les luttes féministes s’articulent avec les autres luttes anticapitalistes, pour construire un autre monde qui laisse chacun·e libre d’être soi-même au-delà des assignations de genre.
A ce titre, l’Union syndicale Solidaires 04 vous invite à une journée de sensibilisation ouverte à toutes et à tous pour lutter ensemble contre les violences faites aux femmes et aux minorités de genre, le samedi 26 novembre à partir de 14h à la salle Perchot au Pigeonnier à Digne-les-Bains.
Nous souhaitons que cette journée soit avant tout un moment de convivialité et de partage. Au programme : ateliers divers dont la présence du Centre d’information sur les droits des femmes (CIDFF), Chorale les Tortues libres et conférence gesticulée d’ Antinéa « l’arnaque de la princesse » sur le thème des violences sexistes à 17h. Pour finir la soirée, nous pourrons partager un repas solidaire.