Prison possession

« Cher Erik, je n’ai pas réussi à écrire une fiction, et je suis au plateau sans toi. J’ai raconté ton évasion, et maintenant je commence à parler de ton isolement. Erik, je voudrais que tu prennes la parole devant les spectateurs, est-ce que tu peux essayer de nous rejoindre ? »

François Cervantes a écrit Prison possession à partir de sa correspondance avec Erik Ferdinand, détenu à la prison du Pontet, avec qui il co-signe le texte. Un texte pour un homme seul, l’auteur, « habité » par un détenu, qui vient nous parler à travers lui. Des mots simples pour dire la rupture des liens d’un individu aux autres et au monde, les dégâts d’un an à l’isolement, comment la prison « paralyse l’imagination ».
Dans une mise en scène sobre, un carré de lumière détache simplement son visage de l’obscurité. L’auteur écrit à Erik qu’il est devant les spectateurs et qu’il est en train de leur raconter l’isolement qui est le sien. Alors Erik écrit une lettre qu’il adresse aux spectateurs. Le spectacle touche au vertige. Prison possession est une introspection captivante, un voyage intérieur d’une grande intensité.

+ Le rouge éternel des coquelicots, ven 13 nov 21:00 (double soirée théâtre)