• Septembre 2024

    • Lundi 23 10:30 - 11:00
  • Octobre 2024

    • Vendredi 18 16:30 - 17:00
IDBL - École intercommunale de Digne-les-Bains
24 Avenue de Saint-Véran 04000 Digne-les-Bains
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  • Octobre 2024

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IDBL - École intercommunale de Digne-les-Bains
24 Avenue de Saint-Véran 04000 Digne-les-Bains

Matières fertiles

Matières fertiles Prélever, réutiliser, questionner, créer - Du 23 septembre au 18 octobre 2024

Matières fertiles  Prélever, réutiliser, questionner, créer -  Du 23 septembre au 18 octobre 2024

Matières fertiles
Prélever, réutiliser, questionner, créer
Les artistes ont souvent fait de nécessité vertu, notamment en réemployant des matériaux ou des supports par manque de moyens. La crise écologique aidant, ce type de geste n’est désormais plus une fatalité, mais bien une attitude assumée, voire recherchée et signifiante dans certaines pratiques artistiques contemporaines. « Less is more »1, non pas dans une recherche d’épure de la forme pour la fonctionnalité ; il s’agit à présent et pour l’avenir de produire mieux en consommant moins2.
Cette préoccupation de l’impact carbone des productions humaines sur l’ensemble des écosystèmes de la planète est en train de transformer nos rapports aux matériaux, à l’énergie, aux gestes, et nous oblige progressivement à adopter une forme d’éthique pour le vivant. Alors comment cela se manifeste-t-il dans une pratique artistique ?
L’acte de la cueillette et de la collecte comme préalable à la création sont désormais des postures que l’on rencontre dans des pratiques artistiques en quête de circuit court, recyclant les matériaux trouvés, et les histoires trouvées qui en découlent. Il s’agit de produire sans forcément ajouter au monde, de recentrer le regard sur les richesses à portée de main.
De redonner du sens à l’acte de production par un ancrage local, et par conséquent forcément spécifique et singulier. C’est ainsi que les matières végétales reprennent le devant de la scène, dans une volonté d’économie de moyens et de lien avec le territoire local, ou que nos soi-disant « déchets » deviennent sources de projets créatifs et émancipateurs.
L’art d’aujourd’hui est en quête d’un terreau fertile de création, chargé des principes, des trajectoires et des histoires que ces matières glanées ici et là portent en elles.
Cette exposition souhaite montrer comment, humblement et de diverses manières, les notions de circuits courts ou de réemploi de la matière peuvent devenir des façons de « faire art », sans pour autant abandonner les lectures multiples de l’oeuvre ni le plaisir de l’expérience sensible.
Ainsi le travail de l’artiste Cédric Caprio, qui gravite autour de la notion de paysage, mobilise pour se faire des objets usagés et manufacturés de façon industrielle. Afin que l’impact de notre surconsommation sur l’environnement soit interrogé par les scories mêmes de notre mode de vie. Jeune artiste diplômé de l’école supérieure d’art d’Aix-en-Provence, il indique la voie d’une nouvelle génération en prise directe avec les enjeux de la transition
écologique.
Dans l’autre partie de la galerie, nous découvrons l’ingéniosité quotidienne développée dans les ateliers de gravure et volume de l’école d’art idbl, où le réemploi et les matières renouvelables sont des contraintes contemporaines intégrées à la démarche de création.
Emeline Eudes
1 D’après Ludwig Mies van der Rohe (1886-1969), instigateur de l'architecture moderne et minimaliste.
2 Comme le fait par exemple « l’atelier moins mais mieux », un collectif de designers et artisan.es du réemploi et de l’autonomie, avec des créations sur-mesure à faible impact carbone.

icône horaire23 septembre et 18 octobre 2024
icône lieuIDBL - École intercommunale de Digne-les-Bains, 24 Avenue de Saint-Véran 04000 Digne-les-Bains